Randonnée immersive à travers des forêts d'altitude et un sentier côtier
Randonnée immersive à travers des forêts d'altitude et un sentier côtier
Au large des côtes sénégalaises, l’archipel du Cap-Vert est un enchantement par son exotisme et une invitation aux rencontres. Santo Antão est une île montagneuse où les chemins des porteurs d’eau dévoilent des vallées verdoyantes, des plateaux d’altitude, des falaises escarpées et des villages perchés. Mindelo, la ville natale de Cesária Évora sur l’île de São Vicente, séduit par sa musique et sa culture. L’île de Fogo, la perle noire, abrite un impressionnant volcan et sa caldeira, et Brava est un véritable oasis atlantique hors des sentiers battus. Dans ce paradis pour randonneurs se mêlent traditions créoles, reliefs volcaniques et sentiers côtiers ; le cocktail idéal pour s’évader en toutes saisons.
Dans la lignée de notre passion pour les destinations volcaniques, nous avons conçu dès 1997 des treks sur les îles du Cap-Vert. Notre circuit se voulait au plus près des habitants avec des bivouacs sur les terrasses des maisons. Aujourd’hui, nous dormons dans des petites auberges familiales et les rencontres restent un des points forts de nos circuits.
Une impression de bout du monde au milieu de l’Atlantique… à 600 km à l’ouest de Dakar, au Sénégal, on se balade d’île en île, dix au total, dont neuf habitées. On y marche entre les plages désertes, les volcans et les vallées luxuriantes. C’est en bateau que l’on approche les montagnes de Santo Antão, paradis de la randonnée. On parcourt les chemins pavés à travers les champs de canne à sucre et d’igname, les petits villages authentiques d’agriculteurs et une forêt de pins méditerranéens. Il y a aussi l’île de São Nicolau et sa dentelle de pics déchiquetés, celle de Fogo et ses flancs lunaires, les kilomètres de sable blond de Sal, Bao Vista et Maio où viennent pondre les tortues... Un archipel magique au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Amérique du sud.
Avant de partir en randonnée, possibilité de se caler l’estomac avec le plat national : le cachupa, un ragoût de viande, de maïs, de haricots rouges et de légumes. Pour le petit-déjeuner, les locaux le font revenir avec des oignons et des oeufs au plat ! La cuisine mêle saveurs africaines et portugaises… Parmi les alternatives plus épicées : le tiebou diene ou le mafé sénégalais. On se régale aussi de poissons et de fruits de mer, dont des langoustes grillées. En dessert, la spécialité est le pudim de queijo, un flan au fromage de chèvre. Sur les terres fertiles de l’île volcanique de Fogo poussent du café excellent et des vignes, dont est tiré un vin rouge, le manecon. Les îles de Santo Antão et Santiago se disputent, elles, le titre du meilleur « grogue » au rhum, le punch festif du Cap Vert.
Inhabitées jusqu’à l’installation des premiers explorateurs portugais, au XVe siècle, ces îles prospèrent grâce à la traite des esclaves. Elles se trouvent au coeur du commerce triangulaire, escale entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Corsaires et pirates se croisent dans ses eaux, dont le célèbre Francis Drake. Une personnalité plus pacifique y met pied à terre en 1832 : le naturaliste Charles Darwin, au tout début de son expédition à bord du Beagle. Ses observations sur l’île de Santiago lui donnent l’idée d’écrire un livre sur la géologie ! Au XXe siècle, des famines déciment la population. Le pays devient indépendant en 1975. Si de nombreux cap-verdiens ont émigré, cette diaspora reste liée par la saudade, une mélancolie chantée par Cesária Évora, la diva aux pieds nus.
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Au Cap-Vert, le climat tropical sec et les sols peu fertiles font d’une partie des îles de l’archipel de véritables déserts. Malgré tout, les alizés apportent une courte saison des pluies qui s’étend de fin juillet à début novembre et qui touchent les versants nord des îles les plus montagneuses comme Santo Antão, emplissant alors de nombreux cours d’eau et rendant les vallées verdoyantes. C’est dans ces vallées escarpées que plus de la moitié de la population cultive en terrasse maïs, pommes de terre, patates douces, haricots, ignames et manioc, en grande partie consommés sur place par les habitants de l’île. D’autres cultures tropicales permettent le commerce, comme la canne à sucre, les bananes, le café et les fruits des papayers, manguiers, goyaviers, arbres à pain et cocotiers apportent de la variété à la production locale. Les chemins muletiers qui permettent de gagner les parcelles cultivées, de rejoindre une habitation ou de se rendre au village et à l’école sont nombreux et accueillent le randonneur, favorisant les rencontres. En parcourant ces magnifiques vallées entretenues et peuplées, on dort chez l’habitant ou dans de petits hôtels familiaux, on mange des fruits et légumes produits sur place et on participe au développement d’une économie locale.